Bien qu’ils jouent un rôle clé dans la composition et le fonctionnement des paysages méditerranéens, les incendies sont aujourd’hui considérés comme une menace sévère pour la biodiversité méditerranéenne. Les dernières décennies ont vu une augmentation de la fréquence et de l'extension des feux en raison des effets combinés du changement climatique et de l'histoire de l'utilisation des terres, en témoignent les incendies de 2003 qui ont ravagé 20 000 ha au cœur de l’aire de répartition varoise de l’espèce, ou encore les milliers d'hectares récemment incendiés en 2016,  2017 et 2021.

Ces feux de forêts sont naturellement diversement ressentis par les faunes et les flores méditerranéennes. Si certaines espèces en tirent bénéfice, d’autres sont fortement affectées. L’augmentation de la fréquence des incendies posent depuis quelques décennies la question de la régénération des milieux et des espèces qui leurs sont associées. C’est tout particulièrement le cas d’espèces longévives et peu mobiles telle que la Tortue d’Hermann, emblème de la plaine des Maures.

La Plaine des Maures abrite le noyau majeur le plus important de la population varoise de Tortue d'Hermann. C'est un des derniers bastions de l'espèce et un site d'accueil pour de nombreuses espèces protégées, rares et menacées. Suite à l'incendie d'août 2017, la SOPTOM a entrepris différentes actions qu'elle propose d'expliquer au travers de jeux ludiques, de panneaux etc. (sauvetage et soins aux tortues blessées, actions de concertation et sensibilisation du public, restauration des populations de Tortue d’Hermann, amélioration des connaissances sur les effets des incendies et les capacités de résilience des populations de tortues).