Il y a deux siècles, les habitants de Mirabeau décidèrent que le village méritait une fontaine digne de ce nom et firent creuser des galeries drainantes. Après bien des vicissitudes, la fontaine se mit à couler. « Enfin ! Au coeur du village de l’eau ! »

Cinq ans plus tard, le pont de Mirabeau disparaissait emporté par une crue de la Durance. « Un déluge ! Trop d’eau ! »

Encore vingt ans et le petit pont de la Fangade était bâti. « Fini les pieds dans l’eau ! »

A la fin des années soixante, les chercheurs de pétrole découvrirent à Mirabeau des nappes d’eaux profondes. « Mais la flotte est salée ! »

A travers des histoires et des anecdotes liant l’élément « eau » et le terroir de Mirab'eau, Arnoult Seveau dévoilera ce qu’il a découvert sur le terrain, dans les archives départementales et communales. Et il le jure, Manon ne lui a rien, mais rien dit du tout !

Les formations sédimentaires de la Provence, établies au fil de dizaines de millions d’années, sont visibles partout à Mirabeau. Elles sont le fruit de dépôts marins à différentes époques géologiques. Les pluies ont façonné le paysage au cours du temps, creusant ici des grottes et là des dépressions. Sur le territoire de la commune de Mirabeau, plusieurs petits bassins versants dirigent les eaux météoritiques vers la Durance par des combes, aujourd’hui presque toutes sèches. Mais où est passée l’eau ? C'est à cette question parmi d'autres que tentera de répondre Arnoult Seveau, président de l'association Mirabeau Patrimoine et Histoire et du Groupe de Recherche et d'Etude des Cavités du Luberon.