Après l'émergence de la vie sur Terre, survenue il y a environ 3,8 milliards d'années, les tout premiers végétaux, des algues unicellulaires eucaryotes, sont apparus à l'Archéen, il y a quelques 2 milliards d'années. A l'issue d'un très long cheminement évolutif, les plantes à fleurs, ou angiospermes, prédominent très largement, constituant quasiment 90% de la biomasse végétale actuelle. Le monde végétal s'est ainsi constamment transformé au gré des variations géologiques et climatiques successives, subissant pour cela d'innombrables processus d'adaptations et d'innovations  Nous savons désormais que les végétaux ne sont pas ces êtres passifs, immobiles et inférieurs que l'on a longtemps cru, n'ayant pour principale préoccupation que la répétition quotidienne d'une alchimie photosynthétique vitale, et qu'ils perçoivent leur environnement par différentes voies.

Une question existentielle se pose alors : y-aurait-il un principe actif qui permet à un arbre de croître en s'adaptant en permanence à son environnement ? 

Des relations de voisinage avec les autres végétaux présents au sein d'une même communauté végétale seraient-elles possibles ? Et quelles seraient-elles ?

Sachant qu'un arbre est dénué de tout système nerveux central, existerait-il malgré tout un dispositif interne, centralisé ou non, pouvant expliquer son mode de développement ? Et si c'est le cas, où pourrait-il se situer et comment pourrait-il fonctionner ?

Les arbres seraient-ils donc capables de démarches et de décisions "intelligentes" pouvant expliquer leurs attitudes et leurs réactions ?